Idée d'un mouvement coopératif au Mayombe

Publié le par André LELO di Mbumba

Prêtres et laïcs, ils se préoccupent du Mayombe !

Le mouvement coopératif Kithuadi au diocèse de Boma

C’est mon nouveau cheval de bataille qui nécessite qu’on rassemble tous les intéressés autour d’une table ronde pour une réflexion suivie et pragmatique. La plateforme de réflexion s’appelle désormais "la fondation MAMVUAMVU" dont je suis le président-fondateur.
Nous avons maintenant assez d’intellectuels bayombe mais ils sont isolés et éparpillés ou qu’ils se perdent dans des débats inutiles qui ne riment à rien tel que le renvoi des séminaristes à Mbata-Kiela.... mais est-il que c’est un événement qui a suscité l’envie de discuter et de dialoguer entre-nous pour trouver des solutions ensemble ...

Moi je voudrais orienter le débat vers le social et vers l’économique en coopération, Mouvement Coopératif KITHUADI.
Ce sont les pères Dingomo depuis Kidima-Lemba et le père Cyrille Noël depuis la maison provinciale de Kangu qui ont tenté l’expérience, mais ils ont toujours échoué. Pourquoi ???
Manque d’honnêteté, de solidarité et du sens de responsabilités coopératives du Muyombe, selon le prof Jeef van Bilzen (Antwerpen).
Ce sont des tares héréditaires qu’il faut corriger, par ex. par les anciens de Mbata-kiela, par la pastorale de Makuku-Matatu, par les collectes de fonds inaugurés par notre 3ème évêque noir et autochtone, en la personne de S.Exc. Mgr Cyprien Mbuka Nkuanga, évêque de Boma. Suivons-le et faisons de lui un "sphinx religieux", pfumu yetu veka, betu veka tumvuidi, kadi ku nkoka, tunnatina mu kidenga. En RDC, Boma est un diocèse-pilote et le plus ancien des diocèses de la RDC ; c’est le berceau du premier président Joseph Kasa-Vubu et du premier cardinal Joseph Albert Malula et de son excellence Mgr Nathalis Maria Peter Decleene, appelé Mgr Mamvuamvu, un sobriquet qu’il a reçu de mon ancêtre de ma famille paternelle de Biabu-Mamvuamvu chez moi !!! Les chefs coutumiers Phola Mamvuamvu de Niolo et Aloïs Masevo ma Kikhela de Biabu-Mamvuamvu dans la mission catholique de Kangu, furent ses bras droits, l’un à gauche et l’autre à droite à Kangu. L’on comprend aisément pourquoi les gens de Kangu, de 1998 à 2004, m’ont surnommé "Mamvuamvu II », indépendamment de ma volonté et par la grâce de Dieu qui me suffit (2 cor 12,9-10, ma devise sacerdotale).

Nous sommes une locomotive qui s’ignore !!!

Mumpe Mamvuamvu II – CEMBO
Kaempfelbach - Ersingen
Allemagne, 9 février 2012

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Commentaires

  1. Nkulutu,
    il faut continuer, et nous sommes là.
    Nous devons continuer à transmettre la flamme par des exemples, si petits soient-ils.
    C’est le nouvel axe sur lequel je vais relancer les activités dans le Mayumbe. Eviter l’éclatement.
    La question sur le terrain, c’est la solitude dans l’innovation. Le fatalisme est trop généralisé. Cela a pour conséquence le manque d’implication des collaborateurs qu’on rassemble pour le projet. Je pense qu’on est sur la bonne voie.
    Dr Jacques Courtejoie est à Nsioni. Son dynamisme restant, l’innovation n’a pas toujours suivi surtout si on reste avec des collaborateurs "passifs" trop longtemps.

Aujourd’hui, il faut des synergies.
Nous pouvons élaborer un schéma de structure de développement sur l’ensemble du territoire. Cela nécessite de rassembler beaucoup d’informations du terrain afin de relever les potentialités à exploiter dans le plan de développement qui en découlera.
Le Diocèse a déjà beaucoup d’informations qu’il faut traiter correctement pour dégager des pistes d’un développement durable. Je suis content pour vos initiatives.
Il faut que nous mettions des mécanismes de convergences entre les initiatives sur terrain et cela dans tous les domaines.

Bonne journée.
Liège, 9 février 2012

MAYUMBE CONNECTING SPRL
QUAI DES ARDENNES 128/A
B-4031 LIEGE - ANGLEUR
BELGIQUE
TEL : +32 4 38210.22 FAX :+32 4 384.68.36
www.mayumbe.net myc@mayumbe.net

  1. Mayumbe connecting. Qui a signé depuis liège ?
    Bonne soirée,
    André-Jacques
    9 février 2012 19:16

     
  2. C’est notre jeune frère Thomas Courtejoie (nyombe), fils adoptif de notre Dr Jacques Courtejoie pensionné de Nsioni, "notre Albert Schweizer de Kangu", qui a émis sa réflexion en ma faveur ; et il n’a pas tort. Il a simplement oublié de signer son message pendant que je me préoccupe dans la suite à le présenter au public yombe pour ceux qui ne le connaissent pas encore :

Il évolue avec son esprit d’entreprise et de coopération, il rassemble souvent des bayombe et des congolais à Liège, il a créé une petite entreprise, Mayombe Connecting sprl de Liège, qui fait le pont entre le Mayombe et la Belgique, il organise des transferts d’argent et des colis au Mayombe, tout comme il facilite et accompagne des commandes de nos commerçants du Mayombe en Europe, il agit et il réussit là où nos théologiens et nos philosophes croient qu’il faut se perdre dans des spéculations sans fin ou qu’il faudrait tout attendre d’une seule personne, fût-il un évêque noir, qui lui-même ne possède pas de ressources immenses ni d’entreprises locales pour payer régulièrement une masse de gens qu’on appelle les prêtres, les laïcs ou les religieux diocésains (les "makuku matatu") et qui ceux-ci oublient qu’il nous faudrait veiller à apporter notre contribution financière, morale et spirituelle, par notre travail et par notre engagement, à la caisse commune et au patrimoine culturel du diocèse de Boma ; ce que j’appellerai ... "Produktivgenossenschaft", société coopérative de production, dont les membres sont à la fois des propriétaires et des travailleurs comme une grande famille active et productive.

Aussi comme la congrégation religieuse des pères de Scheut (CICM), qui ont été longtemps dans le Mayombe et qui ont fait du diocèse de Boma et de notre production agro-pastorale le "grenier" de leur congrégation, Mgr "Mamvuamvu", Nathalis Peter Maria Decleene, mon idole, qui fut ordonné évêque à Antwerpen en 1925, fondateur de Kangu et de la colonie scolaire en 1889, a déclaré lors de la première guerre mondiale 1914-1918, qu’il n’avait pas besoin de tendre la main à la Belgique ni à l’Occident pour survivre dans le Mayombe.
Le vieux père Auguste Radermaecker, originaire de Welkenradt germanophone en Belgique, missionnaire scheutiste au Mayombe depuis 1934, ancien curé de Kuimba, de Boma-Kalamu, procureur à Boma, et curé de Bula-Naku, avec qui j’ai vécu 4 ans lors de ses dernières années au Mayombe, cherchait aussi à se suffire à lui-même. Avec lui, nous avions tout pour vivre décemment : la comptabilité de toutes les collectes quotidiennes et dominicales, le jardin, l’élevage, la plantation de palmiers et l’extraction de l’huile de palme, la vente de produits de champs, la vente des habits usagés et de médicaments, le château d’eau, un groupe électrogène et surtout la pastorale organisée des villages qui nous rapportaient peut-être peu d’argent mais beaucoup de vivres, de bêtes et de la viande, d’autant plus que les gens de Mbinga, Kingulu, Nganda-Bula, Tende, Samba, Kiolo, Kai-ku-Kangu... aimaient beaucoup accueillir les prêtres [...] avec des dons de tout genre, puisque les bayombe sont vraiment un peuple gai et généreux, qui aime prier, danser, sia lueya, fêter ensemble ayi kintueni evo mpupu-kiozi, quand ils ont confiance en toi.

C’est aussi le fruit de ma propre expérience à Lukula entre 1986 et 1989, ensuite au service d’appui technique de Kangu et à "Loango-Jérusalem" entre 1998 et 2004, au moment où je suis allé relancer la menuiserie industrielle et diocésaine St Léonard de Kangu, appelée St Léonard parce que mon bienfaiteur allemand âgé de 90 ans, originaire de Betzenrod au diocèse de Fulda en Allemagne, s’appelle Léonard Kehrel, le beau-père de mon grand ami le médecin dentiste de Fulda, Mr Reinhold Steinmacher, lui-même soutenu par Mgr Winfried Reith, curé de la ville St Blasius de Fulda qui a beaucoup marqué ma jeunesse en tant qu’étudiant en théologie à Fulda entre 1978 et 1981.

"Unkulanga mvila ku simu keta tuka", disaient nos ancêtres. C’est nous les pèlerins du monde qui allons apporter des capitaux et de nouvelles valeurs spirituelles et intellectuelles et des innovations utiles à notre peuple (cfr Axelle Kabou, Et si l’Afrique refusait le développement ? et Jean-Marc Ela, Le cri de l’homme africain).
"Tsietu mayombe yawu tuzola bene. Zola tsiaku, disait le simple homme d’affaires de Boma, Phuela-Bindele".
Les pères et les frères de Scheut, assidus au travail manuel et agro-pastoral et à la pastorale des masses et au social se suffisaient à eux-mêmes. Ils n’avaient pas le temps de tourner les pouces à la longueur de la journée ou en écoutant de la musique de papa Wemba, de Franco ou de Madilu Système ou en recevant des visites inutiles ; ils lisaient beaucoup dans leurs chambres comme des autodidactes ; ils n’étaient pas de grands savants, tout au plus quelques licenciés et quelques régents ou des candidats aux sciences coloniales. Le père Léon Bittremieux et Albert Doutreloux écrivaient beaucoup sur les bayombe qu’ils observaient et ils en ont produit les premières sources écrites dont un chercheur aujourd’hui dans le Mayombe ne peut se passer. Ils ont introduit beaucoup de cultures, les vaches du Dahomey dans le Mayombe et les premiers hommes de métiers qui venaient de Kabinda pour construire la colonie scolaire de Boma et la première école normale de Kangu (article de feu Mgr le vicaire général Ntedika Konde Joseph, originaire de Bula-Naku).

Il faudrait vraiment multiplier ces écoles et ces ateliers d’apprentissage de métiers pour les jeunes dans le Mayombe et voire même exiger que chaque candidat aux études universitaires prouve d’abord qu’il a appris et maîtrisé un métier de son choix. Au Vietnam tout membre de la profession libérale est avant tout un cultivateur dur riz. "Bisalu bi mioko", c’est le début du développement rural et d’entreprises petites et moyennes sans lesquelles une région ne peut jamais se développer (Josef Shumpeter, Theorie der wirtschaftlichen Entwicklung).

En fait, je me rends ainsi compte que nous n’avons pas besoin d’aller chercher des modèles de développement endogène et organique ailleurs pour organiser notre prise en charge du Mayombe par nous-mêmes. Pourquoi ne pouvons-nous pas imiter nos prédécesseurs, les vieux missionnaires de Scheut sur place, comme le font les japonais qui débarquent partout en groupe en Europe et qui photographient tout ce qu’ils voient en passant et trouvent intéressant pour aller tout analyser ensemble dans leurs laboratoires d’inventions chez eux... Oui, on dit que les japonais, conservateurs et aussi disciplinés et ordonnés que les allemands, ne sont pas des inventeurs (Erfinder,Entdecker) mais plutôt des imitateurs qui cherchent à développer sans cesse ce qu’ils ont à leur portée (consommer local), plutôt qu’à envier les produits étrangers, bima bi phutu, qu’ils ne produisent pas eux-mêmes ("was ich nicht weiss, macht mich nicht heiss" : ce que je ne connais pas ne me rend ni chaud ni froid).

Dans une petite brochure que j’ai publiée en 2001 aux éditions du service diocésain d’impressions de Boma, je posais à juste titre la question suivante : "Les études et les voyages à l’étranger, à quoi bon au diocèse de Boma ??" Qu’en faisons-nous et comment le diocèse de Boma exploite-t-il rationnellement avec efficience les ressources de son capital humain et de tant de docteurs en théologie et en philosophie [...] ? Mon investigation est donc restée actuelle.

J’attends d’autres suggestions constructives autour du mouvement coopératif Kithuadi au diocèse de Boma tel que cela s’est fait autour du journaliste Alphonse Desjardins, au début du 20e siècle, à l’archidiocèse de Quebec-city.
L’évêque, des prêtres et des laïcs ont vite mordu l’idée de se retrouver autour d’Alphonse Desjardins, fondateur de caisses populaires Desjardins au Québec. Ce journaliste francophone d’Ottawa, s’était inspiré lui-même de sa lecture sur un jeune bourgoumestre allemand de Neuwied en Allemagne, Raiffeisen, près de Koblenz, et originaire de la région de Westerwald, une région à l’époque très pauvre et comparable à la pauvreté qui sévit au Mayombe depuis la fermeture de toutes ces petites entreprises agro-pastorales qui faisaient vivre nos familles (Agriumbe, Produit Kiniati, Lovo, Scam, Lunes, Bugnard, Makuesa, Boproma, cequoi-Lukula, Agrifor-Lemba & Lukula, diocèse de Boma : Kangu, Vaku, Mvuangu, Mbata-Siala, Mbata-Kiela, Soforma,.... Soprodefa, Makaya-Lezi, Phuela-Bindela, Manzi-bus, Dilus-bus, Matsu-Lukula..., les magasins des portugais, Mundela-Mbongo pour l’extraction de l’or, Mundela-Kikuanga, le chemin de fer du Mayombe....).

Debout, mes chers frères et sœurs bayombe, dressons l’enfant pubertaire et adolescent en nous longtemps courbé, divisé et haineux, opprimé, et superficiel, pour nous mettre à l’œuvre, puisque je vous appelle, à l’instar de Pierre Vallières du Québec au canada, "les nègres blancs" ou les" japonais « de la RDC.
Le colon Belge lui-même comparait les intellectuels bayombe et bakongo aux juifs très honnêtes en matière d’argent […] qui avaient peur de voler les deniers publics ; ce que notre premier Président Joseph Kasa-Vubu, notre "Ghandi" muyombe, nous a laissé comme un exemple légendaire à la tête du jeune Etat indépendant du Congo ; celui-ci dont nous devons être fiers et dont nous devrions emboiter les pas dans la politique de notre pays avec des ambitions tout à fait justes, doit nous servir de visage de proue ou d’un monument historique vers lequel à Singini-Dizi on devrait organiser des pèlerinages pour tous les jeunes et élèves du Mayombe, soit du diocèse de Boma. Il nous a bien honorés par son curriculum vitae et par ses fonctions politiques, non pas seulement l’alliance de l’ABAKO, mais l’ensemble de toute la RDC. Nous n’avons plus de temps à perdre, il faut le suivre et mettre en pratique ce qu’il a dit (Président Joseph Kasa-Vubu, ses discours et ses conférences de 1960 à 1965).

Que le Bon Dieu nous guérisse de nos divisions intestines et bénisse notre cheminement commun. A la manière de St Jean-Baptiste, je n’ai pas prêché dans le désert, mais j’ai plutôt balisé et rendu le chemin libre (Ich habe euch den Weg frei gemacht und geebnet denn ich habe nicht in der Wueste geschrien).

Abbé Mamvuamvu II - CEMBO,
Pfarrer Mbodo Makaya Célestin, Kaempfelbach-Ersingen,
Membre de l’ordre de St Lazare, Allemagne,
ordonné prêtre par S.Exc. Mgr Mbadu Kikhela Joachim à Tshela-Mbata-Ntombo le 14 août 1983,
originaire de Biabu, mission catholique de Kangu, diocèse de Boma,
Prof d’allemand et de bible au Gd Séminaire Abbé Ngidi,
Stagiare à Bula-Naku, curé de Boma-Kabondo (1983-1986),
curé-doyen de Lukula (1986-1989),
directeur de la procure diocésaine Nzo-Dikanda Kinshasa (1989-1992),
études d’économie à l’univ. Marbrurg (1992-1998),
au service appui technique de Kangu et animateur de Loango,
retour au Mayombe (1998-2004),
pour des raisons de santé instable, retour en Suisse cette fois-ci,
curé fidei donum à Stalden et Staldenried en Suisse (2005-2007),
curé-coopérateur à Bellheim et Speyer (2007-2010),
curé-coopérateur et membre de St Lazare à Kaempfelbach-Ersingen,
pour des raisons de santé et de recherches scientifiques sur le kithuadi au diocèse de Boma en RDC (de novembre 2011...) et pour sauvegarder les intérêts du diocèse de Boma,
études de Philosophie-Théologie et d’économie pendant 11 ans en Allemagne depuis 1976,
ancien du Petit-Séminaire de Mbata-Kiela (1969 -1975),
ancien acolyte et scout de l’école primaire de Kangu à Mbata-Pfulu (1965 -1969).

Deo gratias ! "Gratia mea tibi sufficit", ma devise sacerdotale (2 Cor 12,9-10), Ngrasi ama ifuene kuandi, bila ngolo ama mu bu nlebukila yeta luta monikina.
Oremus pro invicem. Tuyisambidilanga betu i betu ayi lembosonongo masumu.
Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers au monde. J’ai vu des peuples qui souffrent et qui sont pauvres plus que nous sur l’île de Mindanao au sud des Philippines en juillet 2009, et pourtant ils célèbrent leur héros national, Rizal, dont l’œuvre s’appelle "Noli me tangere".

  1. Une précision à la question de l’abbé André-Jacques :
    Thomas ne nous a pas écrit directement. C’est tiré d’un mail collectif reçu de l’abbé CEMBO et adressé exprès au Lien PREBO.
    La Rédaction 10 février 2012 16:45
  2. Cette initiative très enrichissante mérite nos soutiens nous qui sommes nés, voir qui avons vécu dans cette contrée de la République Démocratique du Congo.
    Guy Phuebo ancien élève des Frères des Écoles Chrétiennes (Colonie Scolaire de Boma).
    Toulouse/France

    19 mai 2012 18:14

                               http://lien.prebo.free.fr/spip.php?article42
  3. Quel que soit l'état de santé (psy) dans lequel il était, ces écrits pouvaient et peuvent encore être pris en compte !
    André Lelo à A.Willy Tsasa
    10.2.2021

     
  4. J'imagine que tu dois déjà avoir une farde classeur bien fournie !!! Garde tout cela précieusement car la postérité en aura grand besoin ! Nous-mêmes déjà, si nous pouvions prendre ce travail au sérieux...
    André à Willy
    10.2.2021

Publié dans Développement

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